[Santé] Cancer des glandes surrénales

Comme son nom l’indique, c’est une maladie tumorale néoplasique située sur les glandes surrénaliennes (au-dessus des reins).

Causes :

Les causes en sont diverses, et on parle plutôt de facteurs de risques, ou facteurs aggravants, mais plusieurs études ont pu démontrer le lien entre une stérilisation chirurgicale trop précoce et l’apparition de la maladie environ 2 ans ½ à 3 ans après. D’autres facteurs semblent prédominer, notamment le non respect de la photo-période journalière et saisonnière, et une trop grande exposition à la chaleur. Pour rappel, les furets sont en bonne condition entre 0 et 20 maxi 25 degrés. Au-delà ils risquent le coup de chaleur et donc la mort. Exposés en permanence à une lumière artificielle et une température constante, ils font une surconsommation d’énergie obligeant leur métabolisme à fonctionner en accéléré, ce qui provoque à terme un épuisement hormonal, notamment au niveau des glandes surrénales, qui se retrouvent du coup beaucoup plus exposées à un processus cancéreux.

Symptômes :

Le symptôme le plus typique de ce cancer est la survenue d’une dépilation (zone complètement nue) très marquée située sur les flancs, parfois jusqu’à la queue, et dans les cas extrêmes jusqu’à la dépilation complète de l’animal. Le furet devient apathique, parfois anorexique, et peut aller jusqu’à la léthargie et bien sûr à terme le décès si rien n’est fait.

Diagnostic :

Le diagnostic repose essentiellement sur l’échographie des surrénales qui laisse apparaître une ou des tumeurs. Le processus est parfois très agressif et l’échographie peut révéler aussi des tumeurs dans le foie, le pronostic est alors bien entendu beaucoup plus mauvais. L’examen général de l’animal et une prise de sang (pour doser les taux d'hormone sexuelles) orientent sur ce diagnostic et permettent d’éliminer d’autres pathologies (insuffisance rénale par exemple).

Traitement :

Le traitement doit être débuté le plus tôt possible, en effet dans la majorité des cancer une seule glande (pour rappel tous les mammifères en possèdent 2) est atteinte, il faut donc éviter à tout prix la cancérisation de la seconde glande. Pour cela, on implante le fufu avec un implant Suprélorin© (comme pour la stérilisation chimique), afin de diminuer la quantité d’hormones secrétées par les glandes et donc les mettre « au repos » afin de ralentir le processus tumoral. La seconde étape consiste à opérer chirurgicalement afin de retirer la glande malade. L’intervention est risquée car bien sûr les glandes d’un fufu sont toutes petites, il est en général faible du fait de l’anorexie, et le risque est important lors de l’intervention de contaminer des organes sains avec des cellules tumorales restantes. Pour autant, c’est la seule chose qui permet d’enrayer le processus cancéreux et donc de « guérir » le furet. Une fois le fufu remis sur pieds (il faut qu’il se remette d’une lourde intervention et qu’il se réalimente et grossisse seul), il faut ensuite un suivi rigoureux de la glande restante et de l’état général du furet afin de prévenir l’apparition d’un nouveau cancer.

Prévention :

La prévention repose sur le respect des conditions « idéales » de vie d’un furet, à savoir respecter la lumière naturelle des saisons, pas (ou peu) de lumière artificielle, pas de chauffage dans la pièce où ils vivent, et aérer régulièrement. De plus il ne faut jamais stériliser chirurgicalement un furet avant l’apparition des signes des premières chaleurs ou du rut (bien que la prévalence soit plutôt portée sur les mâles), et de même préférer la pose de l’implant à une stérilisation définitive. Même un furet stérilisé peut être implanté afin de limiter la possibilité de l’apparition de la maladie. Depuis environ 1 an à l’association, nous avons fait le choix de respecter le choix des adoptants s’ils préfèrent l’implant à une stérilisation chirurgicale (sous conditions, et sous réserve au cas par cas de l’accord du Bureau).